MIGRATION DES OISEAUX

Les mouvements de migration:
Les mouvements de migration annuels, au printemps et à l'automne, sont causés par les conditions climatiques. La neige et le gel en Europe du nord et de l'est, obligent les oiseaux à quitter leurs lieux de nidifications.
Même dans nos régions à climat tempéré pendant l'hiver (Europe centrale) les insectes composant le menu des insectivores étant quasi inexistants pendant les périodes les plus froides de l'année, les insectivores tels que le rossignol, le loriot et le coucou meurent de faim.
Les mois d'été, nos vastes régions du nord offrent aux oiseaux arctiques en général, mais aussi aux insectivores, des conditions de nourriture exceptionnellement favorables, aux ressources très riches. Tandis que dans le sud, ce serait souvent trop chaud et sec.
Par conséquent, les oiseaux migrateurs passent la mauvaise saison en Europe du sud et de l'ouest, près des côtes méditerranéennes ou en Afrique, et la saison chaude ils privilégie le nord.

Distances parcourues:  
Suivant où ils se trouvent, cela demande de parcourir des distances plus ou moins longues.
Les bergeronnettes grises par exemple, parcourent entre 500 et 800Kms, les étourneaux 1400Kms et la grive musicienne 3000Kms. A leur retour les bernaches cravants parcourent une distance de 4000Kms sans s'arrêter.
Les grues parcourent 6000Kms, les hirondelles de cheminée10 000Kms et la sterne arctique jusqu'à 20 000Kms pour rejoindre ses quartiers d'hiver.
Pour ceux qui partent très loin (Afrique au sud du Sahara), il leur faut partir très tôt après la couvaison. De même ils rentrent tard en début d'année. Parmi eux on trouve les cigognes blanches, les fauvettes des jardins ou les pies grièches.
D'autres petits migrateurs comme la bergeronnette grise, le pouillot véloce, le rouge-queue noir ou la linotte, passent l'hiver en Europe de l'ouest ou au sud de la France. De telles espèces rejoignent tardivement leurs quartiers d'hiver et rentrent très tôt.
Pendant les hivers doux, ils partent beaucoup plus tard, alors qu'en période de grands froids, ils s'y prennent beaucoup plus à l'avance. Tandis que beaucoup de nicheurs de nos contrées partent vers le sud, les hivernants arrivent. Le pinson du nord, le sizerin flammé, la mouette rieuse, le foulque macroule, la corneille noire et les choucas trouvent ici des conditions climatiques bien meilleures qu'en Scandinavie ou en Europe de l'est.
Il reste encore à mentionner les derniers groupes de sédentaires comme les mésanges bleues, les merles, les verdiers, moineaux, troglodytes, geais et les pics.

Dangers durant la migration:
Innombrables sont en effet les dangers semés sur les routes: tempêtes, traversées des mers et des déserts, obstacles artificiels résultant de l'industrie humaine et en particulier phares maritimes et aéronautiques, ceilomètres, etc..., sur lesquels viennent souvent s'écraser en masse les migrateurs éblouis, constructions élevées, tours de radios et de télévisions, fils électriques qui recouvrent les pays à haute technicité d'un réseau serré contre lesquels butent d'innombrables voyageurs ailés.
En dépit des pertes sévères qui déciment les flots de migrateurs, ceux-ci trouvent cependant un profit manifeste à ne pas demeurer dans leur patrie inhospitalière pendant une partie de l'année.

Exemples de destruction massive des oiseaux migrateurs:
1- Ces destructions dépassent parfois tout ce que l'on peut imaginer. C'est ainsi qu'aux États-Unis, Reitz (1954) rapporte que de 500 à 1000 passereaux migrateurs (principalement des fauvettes) sont venus s'écraser entre 23h30 et 0h30 contre les portes de hangars d'avions rendues brillantes par des condensations de brouillard.

2- Kemper (1958) estime à 20 000 le nombre de migrateurs (surtout des fauvettes) venus se tuer en une seule nuit contre une tour de télévision haute de 300m près du Mississippi, dans le Wisconsin.