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 URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE.

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ghislain DAMERVAL
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MessageSujet: URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE.   URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE. Icon_minitimeSam 22 Juin - 15:46

Voici un article du 10 Octobre 2018 qui annonçait un génocide climatique ALORS QUE CELA SERAIT PLUTÔT UN HOLOCAUSTE.


Les Nations-Unies annoncent un génocide climatique.
C'est pire que cela.

Il y a tout juste deux ans, dans une fanfare mondiale, les accords de Paris sur le climat furent signés - initiant ce qui semblait être, pour un bref instant, le début d'un mouvement pour sauver la planète. Mais quasi immédiatement, les objectifs internationaux établis pour limiter le réchauffement climatique à deux degrés ont commençé à sembler, pour les plus vulnérables de ce monde, dramatiquement inadéquats; Le représentant des îles Marshall a nommé cela durement, appellant deux degrés de réchauffement un génocide.

Le rapport alarmant dont vous avez peut-être entendu parler cette semaine du GIEC - qui examine à quel point un réchauffement de 1,5°C serait beaucoup mieux que 2°C - fait écho à l'accusation.
Des centaines de millions de vies sont en jeu, déclare le rapport, si la planète se réchauffe de plus de 1,5°C, ce qui se passera dès 2040, si la tendance actuelle continue.
La plupart des récifs coralliens mourront, les feux de forêts et vagues de chaleur balayeront la planète annuellement, et les intervalles entre sécheresse et innondations signifieront que l'approvisionnement mondial en nourriture deviendra dramatiquement moins sûr. Eviter cette échelle de souffrance, le rapport nous dit, requiert un tel changement économique, agricole et culturel mondial qu'il n'y a pas de précédent historique documenté. Le New York Times déclare que le rapport présente un risque fort d'une crise climatique dans les décennies à venir ; dans Grist, Eric Holthaus écrit que "la civilisation est en jeu".

Si vous êtes alarmés par ces phrases, vous devriez l'être - elles sont terrifiantes. Mais la situation, est en fait pire que cela - considérablement pire. Ça l'est parceque le pire scenario de ce nouveau rapport est, à vrai dire, le meilleur des scenarios. Ce qui a été appellé un niveau génocidaire de réchauffement est déjà notre futur inévitable. La question est jusqu'à quel point ça sera pire que ça ne le sera déjà.

En excluant l'arrivée des nouvelles technologies de capture de carbone, qui sont si loin d'être déployées à une échelle suffisante qu'elles sont au mieux décrites comme un fantasme d'aboslution industriel, il ne sera pas possible de contenir le réchauffement sous les deux degrés, un niveau que le nouveau rapport décrit comme une catastrophe climatique. Globalement, nous faisons la course sur une trajectoire qui nous emmènera à plus de 4°C d'ici la fin du siècle. Quatre degré c'est doublement pire que cela. Et c'est vers où on va, en ce moment - un enfer climatique doublement plus infernal que celui que le GIEC demande, justement, d'éviter coûte que coûte. Mais le véritable sens du rapport n'est pas "le changement climatique est pire que ce que vous pensez", parceque quelqu'un qui connaît l'état de la recherche n'y trouvera rien de surprenant. Le véritable message est : "maintenant, vous avez de bonnes raisons de paniquer".

Pas plus tard qu'il y'a un an, lorsque j'ai publié une couverture de magazine explorant les pires scenarios de changement climatique, un alarmiste de ce genre était considéré comme hors sujet pour beaucoup de scientifiques, qui pensaient qu'une narration qui focalisait sur des possibilités effrayantes était tout aussi dommageables pour l'engagement du public que le déni. Il y'a eu une série d'avancées inquiétantes en recherche climatique au cours de l'année passée - plus de méthane des lacs arctiques et du permafrost que prévu, ce qui pourrait accélérer le réchauffement; une vague de chaleur sans précédent, des feux de forêts arctiques, des tempêtes battant à travers les deux plus grands océans l'été dernier. Mais dans l'ensemble le consensus est le même : nous sommes en route vers un réchauffement de quatre degrés, plus de deux fois plus que ce que la plupart des scientifiques pensent qu'il est possible d'endurer sans infliger une souffrance climatique à des centaines de millions ou menaçant au moins des parties de l'infrastructure sociale et politique de que nous appellons "la civilisation". La seule chose qui a changé, cette semaine, c'est que les scientifiques ont, finallement, appuyé sur le bouton "panique".

Les chiffres étant si petits, nous avons tendance à trivialiser les différences entre un degré et deux, deux degrés et quatre. L'expérience humaine et la mémoire n'offrent pas de bonne analogie sur la manière dont nous pourrions penser ces seuils, autrement qu'en terme de réchauffement, comme avec les guerres mondiales, et les rechutes de cancer, vous souhaitez juste ne pas en avoir du tout.

A deux degrés, la fonte des glaçes franchira un point de non-retour, d'effondrement, innondant des douzaines des villes majeures du monde pendant ce siècle. A ce niveau de réchauffement, il est estimé, le PIB mondial par personnes sera diminué de 13%. Quatre cent millions de personnes de plus souffriront de manque d'eau, et même dans les lattitudes nord les vagues de chaleur vont tuer des milliers chaque été. Ce sera pire sur la bande équatoriale. En Inde, où de nombreuses villes maintenant peuplées de plusieurs millions d’habitants vont devenir invivablement chaudes, il y aura 32 fois plus de vagues de chaleur extrêmes, chacune durant cinq fois plus longtemps et atteignant, au total, 93 fois plus de personnes. Et ces deux degrés - en parlant concrètement, notre scenario meilleur-des-cas.

A trois degré, le sud de l'Europe sera en sécheresse permanente. La sécheresse moyenne en Amérique centrale durera 19 mois et 21 mois dans les Caraïbes. En Afrique du nord, cela s'élève à 60 mois - cinq ans. Les zones brûlées chaque années par les incendies vont doubler dans la mediterranée et être multipliées par six aux Etats-unis. En plus de la montée des mers, qui va déjà avaler des villes de Miami à Jakarta, les dégâts des innondations des rivières vont être multipliés par 30 au Bengladesh, par 20 en Inde, et jusqu'à 60 fois en Grande-Bretagne. Ça c'est trois degrés - on pourrait faire mieux si toutes les nations du monde honoraient leurs engagements de Paris, ce qu'aucun d'entre eux ne font. En pratique, hormis les dramatiques tech deus ex machinas, cela semble être un bilan réaliste aussi positif qu'il soit rationnel d'espérer.

A quatre degrés, il y'aura 8 millions de cas de fièvre de dengue chaque année rien qu'en Amérique latine. Les récoltes de grains mondiaux pourraient chuter de 50%, produisant des crises alimentaires annuelles ou quasi annuelles. L'économie mondiale serait diminuée de plus de 30% qu'elle ne le serait sans changement climatique, et nous verrions 50% de conflits et guerres en plus qu'aujourd'hui. Possiblement plus. Notre trajectoire actuelle, souvenez-vous, nous emmène au-delà de ça, et bien qu'il y'ait de nombreuses raisons de penser que nous infléchiront bientôt cette courbe, les coûts baissant des énergies renouvelables, le consensus mondial grandissant pour éliminer le charbon - il est bon de rappeller que quoique vous ayez entendu au sujet de la révolution verte et du prix des panneaux solaires, en ce moment, les émissions de carbone sont toujours en train d'accélérer.

Rien de tout cela n'est nouveau - la plupart des données sont tirées de cette unique page de rapport méticuleux. En fait, rien dans le rapport du GIEC n'est nouveau. Pas pour la communauté scientifique ou pour les activistes du climat ou même n'importe qui qui a été un lecteur assidu des nouveaux rapports au sujet du réchauffement ces dernières années. C'est ce que le GIEC fait : il n'apporte pas de nouvelles découvertes ou même de nouvelles perspectives, mais compilent la masse désordonnée de recherche scientifique existante et de qualité en rapports consensuels conçus pour délivrer aux responsables politiques du monde un état absolument incontestable de la connaissance. Quasiment depuis que le GIEC existe, en 1988, il a été critiqué pour être trop précautionneux dans son évaluation du problême - un large corps de scientifiques détestant les imprécisions focalisant sur des prédictions sur lesquelles ils sont tous d'accords (et que, ils ont dû l'espérer, les politiciens ont dû trouver applicables). La page Wikipedia du GIEC a une sous-section critiquant son conservatisme.

Ce qui explique pourquoi il est remarquable que le ton de ce rapport soit si alarmiste - ce n'est pas tant que les nouvelles du réchauffement climatique sont différentes, mais c'est que la communauté scientifique renonce finalement à ses réticences à décrire les implications des ses propres conclusions.

Elle a aussi, un grand merci, offert une suggestion pratique, en proposant d'imposer une taxe carbone beaucoup , beaucou plus élevée que celles actuellement utilisées ou considérées - elle propose d'élever le coût d'une tonne de carbone possiblement jusqu'à 5000$ d'ici 2030, un prix qu'elle suggère devant augmenter jusqu'à 27000$ par tonne en 2100. Aujourd'hui, le prix moyen du carbone à la tonne parmis les 42 forces écconomiques est de seulement 8$ la tonne. Le nouveau prox Nobel d'économie, William Nordhaus, a rendu son nom célèbre en inventant pratiquement l'économie du changement climatique, et sa taxe carbone favorite est de 40$ la tonne, ce qui devrait probablement nous faire atterir à environ 3.5°C de réchauffement. Il considère ce grotesque niveau "d’optimal".

Cependant une taxe carbone n'est qu'une étincelle pour l'action, pas l'action elle-même. Et l'action nécessaire est d'une échelle et d'une rapidité presque inimaginable pour la plupart d'entre nous. Le rapport du GIEC l'appelle "sans précédent". D'autres activistes citent souvent un précédent, dans toute l'histoire humaine, d'après le modèle de la manière dont les Etats-Unis ont préparé la deuxième guerre mondiale, et appelé à une mobilisation mondiale de cet ordre - toutes les sociétés rivales et les gouvernements nationalistes et industries auto-centrées organisés autour du but commun de la recherche d'un climat stable et confortable comme si le réchauffement était une menaçe existentielle.

Et ça l'est. Et la deuxième guerre mondiale comme métaphore de la mobilisation n'est pas une hyperbole. Eviter un réchauffement du type de ce que le GIEC appelle catastrophique requiert une reconception complète de toute l'infrastructure énergétique mondiale, une redéfinition totale des pratiques agricoles et alimentaires pour éliminer entièrement les émissions carbone de l'agriculture, et une batterie de changement culturels sur la manière dont nous dans l'Occident, conduisons nos vies. Et nous devons faire tout cela dans deux, possiblement trois décennies. A titre de comparaison, rien que la dernière phase de l'extension de trois stations du métro de la seconde Avenue de de New York a pris 12 ans. Au bas-mot, depuis le début des travaux, le projet a pris 45 ans.

Cela ne revient pas à dire que c'en est fini, nous sommes cuîts. Arrêter le réchauffement sous les quatre degrés est mieux que de les dépasser, maintenir les températures sous les trois degrés est encore mieux, et plus nous serons proches des deux degrés, plus ce sera miraculeux. Parce que le changement climatique n'est pas binaire, et ne survient pas tout d'un coup, à pleine puissance, à un niveau particulier. C'est une fonction qui empire avec le temps aussi longtemps que nous emmettons des gaz à effet de serre. La durée pendant laquelle nous continuerons dépend vraiment de nous, ce qui revient à dire que ce sera déterminé dans le champ politique, ce qui revient à dire que la panique produite par le rapport du GIEC peut être une forme de pression politique très productive.

Il y a aussi ces alternatives tirées par les cheveux que j'ai mentionnées - la séquestration du carbone et la géoingénierie solaire - mais elles sont impraticables pour l'instant et, même en théorie, viennent avec leur cortèges d'inconvénients. Mais même si la technologie devient considérablement moins cher et plus efficace pendant les quelques prochaines années, il faudrait les déployer également à l'échelle de la planète - des centrales de capture du carbone partout sur la planète. Il faudra longtemps pour les construire, même si elles fonctionnaient, nous n'avons tout simplement pas toutes ces années pour attendre d'agir.

Il y a quelques semaines, alors que le rapport du GIEC se profilait, j'ai déjeuné avec un éminent climatologue qui fût impliqué dans les rapports précédents et a fait un travail considérable de préparation locale également. J'ai demandé s'il pensait que New York construirait un rempart contre la mer ou une digue pour protéger la ville de la montée de l'océan et des inondations. Oui, il dit, Manhattan sera protégé, à tout prix. Mais des projets d'infrastructure comme celui-ci prennent des décennies - typiquement 30 ans. Même si nous commençions aujourd'hui, il me dit, la digue ne serait pas finie à temps pour protéger Howard Beach et les autres parties du Queens sud et Brooklyn. Bien assez tôt, il dit, vous verrez la ville s'ajuster en fonction - interrompant les nouveaux projets d'infrastructure par ici, se retirant même de la maintenance quotidienne comme celle des réparations des égoûts, et signalant plus généralement aux résidents actuels qu'ils ne seront pas en mesure de céder leurs maisons à leurs enfants quand ils mourront. Et bien entendu, une digue pour protéger New York n'inclus que les alentours du port, laissant tout Long Island exposé.

C'est juste la menace de la montée de la mer, et juste une (très riche) métropole. Le monde est bien plus grand que cela, tout comme l'est le changement climatique. Il est également très rapide, avec plus de la moitié du carbone que l'humanité a mis dans l'atmosphère depuis toujours ayant eu lieu seulement lors des 25 dernières années, depuis que Al Gore a publié son livre sur le changement climatique. Lundi le GIEC peut sembler faire un écart dramatique, et ça l'est. Mais il en viendra encore beaucoup d'autres comme cela. Pendant que nous continuons à gaspiller le peu de temps que nous avons, les nouvelles ne vont qu'être de pire en pire à partir de maintenant.


Article original : UN Says Climate Genocide Is Coming. It's Actually Worse Than That. de David Wallace-Wells. Oct 10, 2018


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MessageSujet: Re: URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE.   URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE. Icon_minitimeSam 22 Juin - 16:31

UNE NOUVELLE ALERTE DE PLUS EN PLUS ALARMISTE DU GIEC

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MessageSujet: Re: URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE.   URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE. Icon_minitimeLun 24 Juin - 17:24

De Climato-urgrentiste:
SI NOUS STOPPIONS LES ÉMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE, POURRIONS NOUS ARRÊTER LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ?

Le climat de la Terre change rapidement. Nous le savons grâce à des milliards d'observations, documentées dans des milliers d'articles et de textes de journaux et résumées tous les quelques années par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations Unies. La principale cause de ce changement est le rejet de dioxyde de carbone provenant de la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel.

L'un des objectifs de l'Accord international de Paris sur le changement climatique est de limiter l'augmentation de la température moyenne de l'air à la surface du globe à 2 degrés Celsius, par rapport à l'époque préindustrielle. Il y a un autre engagement à s'efforcer de limiter l'augmentation à 1.5℃.

La Terre a déjà, pour l'essentiel, atteint le seuil de 1℃. Malgré l'évitement de millions de tonnes d'émissions de dioxyde de carbone grâce à l'utilisation d'énergies renouvelables, l'accroissement de l'efficacité énergétique et les efforts de conservation, le taux d'augmentation du dioxyde de carbone dans l'atmosphère reste élevé.

Les plans internationaux sur la façon de faire face aux changements climatiques sont très difficiles à mettre au point et il faut des décennies pour les mettre au point. La plupart des climatologues et des négociateurs ont été consternés par l'annonce du président Trump que les États-Unis se retireraient de l'Accord de Paris.

Mais mis à part la politique, dans quelle mesure sommes-nous déjà enfermés dans le réchauffement ? Si nous cessons d'émettre des gaz à effet de serre dès maintenant, pourquoi la température continuerait-elle d'augmenter ?

Notions de base sur le carbone et le climat

Le dioxyde de carbone qui s'accumule dans l'atmosphère isole la surface de la Terre. C'est comme une couverture chauffante qui garde la chaleur. Cette énergie augmente la température moyenne de la surface de la Terre, réchauffe les océans et fait fondre la glace polaire. En conséquence, le niveau de la mer s'élève et le temps change

La température moyenne mondiale a augmenté. Les anomalies sont relatives à la température moyenne de 1961-1990. D'après le rapport d'évaluation 5 du GIEC, le groupe de travail 1 de l'Institut météorologique finlandais, le ministère finlandais de l'Environnement et Climateguide.fi, CC BY-ND
Depuis 1880, après le décollage des émissions de dioxyde de carbone avec la révolution industrielle, la température moyenne mondiale a augmenté. Avec l'aide des variations internes associées au régime météorologique d'El Niño, nous avons déjà connu des mois plus de 1.5℃ au-dessus de la moyenne. Des températures soutenues au-delà du seuil de 1℃ sont imminentes. Chacune des trois dernières décennies a été plus chaude que la décennie précédente, ainsi que plus chaude que tout le siècle précédent.

Les pôles Nord et Sud se réchauffent beaucoup plus vite que la température moyenne mondiale. Les inlandsis de l'Arctique et de l'Antarctique fondent. La glace dans l'océan Arctique fond et le pergélisol fond. En 2017, il y a eu une diminution étonnante de la glace de mer en Antarctique, qui rappelle la diminution de 2007 dans l'Arctique.

Les écosystèmes terrestres et marins évoluent. Les changements observés sont cohérents et conformes à notre compréhension théorique du bilan énergétique de la Terre et aux simulations effectuées à l'aide de modèles utilisés pour comprendre la variabilité passée et pour nous aider à penser à l'avenir.

Qu'adviendrait-il du climat si nous arrêtions d'émettre du dioxyde de carbone aujourd'hui, dès maintenant ? Retournerions-nous au climat de nos aînés ?

La réponse simple est non. Une fois que nous libérons le dioxyde de carbone stocké dans les combustibles fossiles que nous brûlons, il s'accumule et se déplace dans l'atmosphère, les océans, la terre et les plantes et animaux de la biosphère. Le dioxyde de carbone libéré restera dans l'atmosphère pendant des milliers d'années. Ce n'est qu'après plusieurs millénaires qu'il retournera dans les roches, par exemple par la formation de carbonate de calcium - le calcaire - lorsque les coquilles des organismes marins se déposeront au fond de l'océan. Mais une fois libéré, le dioxyde de carbone se retrouve dans notre environnement essentiellement pour toujours. Elle ne disparaîtra pas, à moins que nous ne l'enlevions nous-mêmes.

Pour arrêter l'accumulation de chaleur, il faudrait éliminer non seulement les émissions de dioxyde de carbone, mais tous les gaz à effet de serre, comme le méthane et l'oxyde nitreux. Il faudrait aussi inverser la déforestation et les autres utilisations des terres qui affectent le bilan énergétique de la Terre (la différence entre l'énergie solaire et l'énergie qui retourne dans l'espace). Nous devrions changer radicalement notre agriculture. Si nous le faisions, cela éliminerait le réchauffement planétaire supplémentaire et limiterait l'augmentation de la température de l'air. Une telle cessation du réchauffement n'est pas possible.

Donc, si nous cessons d'émettre du dioxyde de carbone en brûlant des combustibles fossiles aujourd'hui, ce n'est pas la fin de l'histoire du réchauffement planétaire. Il y a un retard dans l'augmentation de la température de l'air alors que l'atmosphère rattrape toute la chaleur que la Terre a accumulée. Après peut-être 40 ans de plus, les scientifiques émettent l'hypothèse que le climat se stabilisera à une température plus élevée que la normale pour les générations précédentes.

Ce décalage de plusieurs décennies entre la cause et l'effet est dû au temps qu'il faut pour chauffer l'énorme masse de l'océan. L'énergie qui est retenue dans la Terre par l'augmentation du dioxyde de carbone fait plus que chauffer l'air. Il fait fondre la glace, il réchauffe l'océan. Comparé à l'air, il est plus difficile d'élever la température de l'eau ; cela prend du temps - des décennies. Cependant, une fois que la température de l'océan est élevée, elle libère de la chaleur dans l'air et est mesurée sous forme de chauffage de surface.

Les scientifiques mènent des expériences réfléchies pour aider à réfléchir aux processus complexes de réduction des émissions et aux limites du réchauffement. Une expérience a maintenu le forçage, ou l'effet des gaz à effet de serre sur le bilan énergétique de la Terre, aux niveaux de l'an 2000, ce qui implique un taux très faible d'émissions continues. Il a constaté qu'à mesure que le réchauffement des océans rattraperait l'atmosphère, la température de la Terre augmenterait d'environ 0,6℃. Les scientifiques appellent cela un réchauffement engagé. La glace, qui réagit également à l'augmentation de la chaleur dans l'océan, continuera de fondre. Il existe déjà des preuves convaincantes de la perte d'importants glaciers dans les calottes glaciaires de l'Antarctique occidental. La glace, l'eau et l'air - la chaleur supplémentaire retenue sur la Terre par le dioxyde de carbone les affecte tous. Ce qui a fondu restera fondu - et d'autres fonderont.

Les écosystèmes sont altérés par des phénomènes naturels et anthropiques. Au fur et à mesure qu'ils se rétablissent, le climat dans lequel ils se rétablissent sera différent de celui dans lequel ils ont évolué. Le climat dans lequel ils se rétablissent ne sera pas stable ; il continuera de se réchauffer. Il n'y aura pas de nouvelle normalité, seulement plus de changement.

Quoi qu'il en soit, il n'est pas possible d'arrêter d'émettre du dioxyde de carbone dès maintenant. Malgré les progrès importants réalisés dans le domaine des sources d'énergie renouvelables, la demande totale d'énergie s'accélère et les émissions de dioxyde de carbone augmentent. En tant que professeur de sciences du climat et de l'espace, j'enseigne à mes étudiants qu'ils doivent planifier pour un monde plus chaud 4℃ Un rapport de 2011 de l'Agence internationale de l'énergie indique que si nous ne sortons pas de notre trajectoire actuelle, alors nous avons affaire à une Terre 6℃ plus chaude. Même aujourd'hui, après l'Accord de Paris, la trajectoire est essentiellement la même. Il est difficile de dire que nous sommes sur une nouvelle voie tant que nous n'aurons pas atteint un sommet, puis une baisse des émissions de carbone. Avec le réchauffement d'environ 1℃ que nous avons déjà vu, les changements observés sont déjà inquiétants.

Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles nous devons éliminer nos émissions de dioxyde de carbone. Le climat change rapidement ; si ce rythme est ralenti, les affaires de la nature et des êtres humains peuvent s'adapter plus facilement. Le montant total des changements, y compris l'élévation du niveau de la mer, peut être limité. Plus nous nous éloignons du climat que nous connaissons, plus les conseils de nos modèles ne sont pas fiables et moins nous serons en mesure de nous préparer.

Il est possible que même si les émissions diminuent, le dioxyde de carbone dans l'atmosphère continuera d'augmenter. Plus la planète se réchauffe, moins l'océan peut absorber de dioxyde de carbone. La hausse des températures dans les régions polaires rend plus probable que le dioxyde de carbone et le méthane, un autre gaz à effet de serre qui réchauffe la planète, seront libérés du stockage dans les réservoirs terrestres et océaniques gelés, ce qui aggrave le problème.

Si nous arrêtons nos émissions aujourd'hui, nous ne retournerons pas au passé. La Terre va se réchauffer. Et comme la réaction au réchauffement est un réchauffement accru par les rétroactions associées à la fonte de la glace et à l'augmentation de la vapeur d'eau dans l'atmosphère, notre travail consiste à limiter le réchauffement. Si les émissions de gaz à effet de serre sont éliminées assez rapidement, d'ici quelques décennies, le réchauffement restera maîtrisable et les objectifs de l'Accord de Paris pourront être atteints. Cela ralentira le changement - et nous permettra de nous adapter. Plutôt que d'essayer de récupérer le passé, nous devons penser aux meilleurs avenirs possibles.
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MessageSujet: Re: URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE.   URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE. Icon_minitimeLun 24 Juin - 17:57

Réchauffement climatique et avenir de l’humanité : la moyenne des températures n’est pas le bon indicateur
Vincent Mignerot
Vincent Mignerot
Feb 3, 2018 · 4 min read

Le 31 janvier 2018 le site Global-Climat commente une étude publiée initialement par Earth’s Future (American Geophysical Union). Cette étude rapporte, en appui sur des analyses statistiques effectuées sur une période de 50 ans, que le nombre de jours les plus chauds a connu un accroissement plus significatif que le réchauffement climatique lui-même. Cette tendance est exacerbée dans les villes, à cause de l’effet d’îlot de chaleur urbain.

Si je suis préoccupé par l’effondrement écologique lui-même et par ses effets sur notre adaptation, je suis aussi parmi les plus pessimistes sur la capacité de survie de l’humanité à terme, quel que soit ce terme, qui ne peut être connu (lire notamment : Crises, environnement, climat : pourquoi il est trop tard pour agir… depuis toujours et Interview Thinkerview : hypothèse de la fin de l’humanité). Je crains dans l’ensemble que nous ne puissions nous extraire de la contrainte de l’effet de la Reine Rouge, le niveau de stress adaptatif pour nos sociétés ne pouvant désormais qu’augmenter avec le temps, ce qui est inédit historiquement. Nous serions condamnés à exploiter toujours plus les ressources et l’environnement… afin de nous adapter à la fin des ressources et aux dégâts que nous causons sur l’environnement, jusqu’à épuisement totale des possibles adaptatifs.

Aux sociétés, aux civilisations qui ont disparu jusqu’à présent ont succédé d’autres communautés qui se sont déployées dans d’autres écosystèmes propices à l’existence humaine, suffisamment riches et stables. Mais aujourd’hui nous n’avons plus d’autre écosystème à exploiter, c’est l’ensemble de la biosphère qui est impacté. En outre le réchauffement climatique auquel nous assistons, s’il est déjà inquiétant sur le simple critère de la chaleur, l’est surtout parce qu’il engendre globalement une plus grande instabilité écosystémique, irrémédiable. Le GIEC le soulignait déjà en 2015, sans que cet article ait été beaucoup repris : à partir de 1,5 degrés le changement climatique entrerait dans une phase d’évolution non linéaire, aux effets globaux irréversibles et particulièrement hostiles à la vie dans son ensemble.

Ce que nous apprenons aujourd’hui sur l’augmentation de la fréquence des extrêmes, plus rapide que le réchauffement lui-même confirme les risques pour la viabilité des écosystèmes dont nous dépendons. Toute notre alimentation dépend du maintien d’un « équilibre écologique vital », c’est-à-dire notamment d’une dynamique des précipitations et des températures qui ne sorte pas d’un delta compatible avec les besoins vitaux des céréales et légumes que nous cultivons (des records au-delà des 50 degrés sont désormais mesurés régulièrement dans des pays autrefois plus tempérés et sont attendus en France également).

Le risque que ces températures extrêmes font courir est celui d’une destruction accélérée de cette dynamique autour de l’équilibre écologique vital. Lorsqu’un écosystème est détruit et que ses conditions d’existence ont disparu (à cause du changement climatique), il est impossible de revenir en arrière, de la même façon que lorsqu’on cuit trop un gâteau, on ne peut en récupérer les ingrédients pour en faire un autre à la cuisson idéale. Un écosystème qui subit des températures auxquelles il ne peut résister est détruit à tout jamais, même si la moyenne annuelle lui est supportable. Pour le dire simplement, lorsque l’humus a disparu, il a disparu (ou il faut un temps très/trop long pour le reconstituer), lorsqu’une espèce végétale ou animale est éteinte, c’est définitif, lorsque la chaîne alimentaire qui définit un écosystème est rompue elle est rompue etc… Le principe d’irréversibilité s’applique aussi au vivant, les dégâts que nous causons ne sont pas réparables et ils sont strictement cumulatifs à notre échelle.

Nous entrons dans un inconnu existentiel. Nous allons tenter de nous adapter à des valeurs moyennes de température, mais ce sont les valeurs extrêmes occasionnelles qui nous exposent en fait au plus grand péril, en particulier parce que l’agriculture souffrira de façon très importante de ces extrêmes.

S’il faut donc plus que jamais nous inquiéter d’un risque de déclin ou d’effondrement systémique, il paraît aussi primordial de ne pas rejeter l’utopie à “l’après”. Il est possible qu’il n’y ait pas d’après. C’est dès aujourd’hui que nous devons penser notre adaptation.

Pour aller plus loin :

Les températures extrêmes grimpent plus vite que la tendance moyenne — Global Climat

Global, Regional, and Megacity Trends in the Highest Temperature of the Year: Diagnostics and Evidence for Accelerating Trends

Le syndrome de la Reine Rouge, François Roddier, Institut Momentum

Mignerot, V. 2017. Transition 2017 : Réformer l’écologie pour nous adapter à la réalité. Lyon : SoLo Editions

Future changes to the intensity and frequency of short‐duration extreme rainfall


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MessageSujet: Re: URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE.   URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE. Icon_minitimeMar 25 Juin - 16:34

UNE RÉALITÉ:
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à
Alertes Climat 🌍
14 min

Article du Guardian ce matin, mardi 25 juin

- Un expert des Nations Unis déclare que le dérèglement climatique va anéantir les DROITS DE L’HOMME -

Le monde est de plus en plus menacé par l'"apartheid climatique", où les riches paient pour échapper à la chaleur et à la faim causées par l'escalade de la crise climatique alors que le reste du monde souffre, selon un rapport d'un expert en droits humains des Nations Unies.

Philip Alston, rapporteur spécial des Nations Unies sur l'extrême pauvreté et les droits de l'homme, a déclaré que les effets du réchauffement climatique risquent de porter atteinte non seulement aux droits fondamentaux à la vie, à l'eau, à l'alimentation et au logement de centaines de millions de personnes, mais aussi à la démocratie et à l'État de droit.

Alston critique les mesures "manifestement inadéquates" prises par l'ONU elle-même, les pays, les ONG et les entreprises, en disant qu'elles sont "totalement disproportionnées par rapport à l'urgence et à l'ampleur de la menace". Son rapport au Conseil des droits de l'homme de l'ONU conclut : "Les droits de l'homme pourraient ne pas survivre aux bouleversements à venir."

Le rapport condamne également Donald Trump pour avoir "réduit au silence" la science climatique et critique le président brésilien, Jair Bolsonaro, pour avoir promis d'ouvrir la forêt amazonienne à l'exploitation minière. Mais M. Alston a ajouté qu'il y avait également eu des développements positifs, y compris des poursuites judiciaires contre des États et des entreprises de combustibles fossiles, l'activisme de Greta Thunberg et les grèves scolaires mondiales, et la rébellion de l'extinction.

En mai, le rapport d'Alston sur la pauvreté au Royaume-Uni comparait les politiques d'aide sociale du Parti conservateur à la création de foyers de travail du XIXe siècle. Les ministres ont déclaré que son rapport donnait une image totalement inexacte, mais Alston les a accusés de "nier totalement un ensemble de faits incontestés".

Le rapport d'Alston sur le changement climatique et la pauvreté sera officiellement présenté au CDH à Genève vendredi. Il a déclaré que le plus grand impact de la crise climatique serait sur ceux qui vivent dans la pauvreté, beaucoup d'entre eux perdant l'accès à une nourriture et à de l'eau adéquates.

"Le changement climatique menace de réduire à néant les 50 dernières années de progrès en matière de développement, de santé mondiale et de réduction de la pauvreté ", a déclaré M. Alston. Selon le rapport, les pays en développement supporteront environ 75% des coûts de la crise climatique, alors que la moitié la plus pauvre de la population mondiale n'est responsable que de 10% des émissions de dioxyde de carbone.

"Pourtant, la démocratie et la primauté du droit, ainsi qu'un large éventail de droits civils et politiques, sont tout à fait menacés ", selon le rapport Alston. "Le risque de mécontentement communautaire, d'inégalité croissante et de niveaux encore plus élevés de privation parmi certains groupes stimulera probablement des réponses nationalistes, xénophobes, racistes et autres. Maintenir une approche équilibrée des droits civils et politiques sera extrêmement complexe."

Les effets de la crise climatique pourraient accroître les divisions, a dit M. Alston. Nous risquons un scénario d'"apartheid climatique" où les riches paient pour échapper à la surchauffe, à la faim et aux conflits alors que le reste du monde est laissé à souffrir", a-t-il dit.

"Lorsque l'ouragan Sandy a fait des ravages à New York en 2012, privant les New-Yorkais vulnérables et à faible revenu d'électricité et de soins de santé, le siège de Goldman Sachs a été protégé par des dizaines de milliers de ses propres sacs de sable et l'électricité produite par son générateur.

Alston critique vivement tous ceux qui travaillent à la défense des droits de l'homme, y compris ses propres travaux antérieurs, pour ne pas avoir fait de la crise climatique une question centrale. Il a déclaré que la dernière résolution du Conseil des droits de l'homme sur la crise climatique ne reconnaissait pas "que la jouissance de tous les droits de l'homme par un grand nombre de personnes est gravement menacée" ou "la nécessité d'une profonde transformation sociale et économique, dont presque tous les observateurs reconnaissent l'urgence si l'on veut éviter une catastrophe climatique".

Les traités internationaux sur le climat ont été inefficaces, selon le rapport, et même l'accord de Paris de 2015 laisse encore le monde sur la voie d'un 3C catastrophique (équivalent à une augmentation de 5,4F) de chauffage sans autre action. "Les États ont dépassé tous les seuils et tous les avertissements scientifiques, et ce qui était autrefois considéré comme un réchauffement catastrophique semble aujourd'hui être le meilleur scénario ", indique le rapport.

Le président américain est l'une des rares personnes nommées dans le rapport. "Il a placé d'anciens lobbyistes dans des rôles de surveillance, a adopté des points de discussion au sein de l'industrie, a présidé à un démantèlement agressif de la réglementation environnementale et s'emploie activement à réduire au silence et à obscurcir la science climatique.

Toutefois, les changements qui s'imposent dans les sociétés et les économies pourraient être l'occasion d'améliorer la vie des pauvres, a dit M. Alston. "Cette crise devrait être un catalyseur pour que les États puissent réaliser les droits économiques et sociaux longtemps ignorés, y compris la sécurité sociale et l'accès à la nourriture, aux soins de santé, au logement et à un travail décent ", selon le rapport.

Ashfaq Khalfan d'Amnesty International a déclaré : "Le changement climatique est un problème de droits de l'homme précisément en raison de son impact sur les gens. L'obligation première de protéger les personnes contre les atteintes aux droits humains incombe aux États. Un État qui ne prend aucune mesure réalisable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre viole ses obligations en matière de droits humains."


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MessageSujet: Re: URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE.   URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE. Icon_minitimeLun 15 Juil - 14:14

SEULE LA RÉBELLION EMPÊCHERA UNE APOCALYPSE ÉCOLOGIQUE
George Monbiot


Si nous avions déployé autant d'efforts pour prévenir les catastrophes environnementales que nous avons consacré à trouver des excuses à l'inaction, nous l'aurions déjà résolue. Partout où je regarde, je vois des gens engagés dans des tentatives furieuses pour repousser le défi moral que cela représente.

L'excuse actuelle la plus courante est la suivante : "Je parie que ces manifestants ont des téléphones, partent en vacances, portent des chaussures en cuir." En d'autres termes, nous n'écouterons pas ceux qui ne vivent pas nus dans un tonneau, ne subsistant que par l'eau trouble. Bien sûr, si vous vivez nue dans un tonneau, nous vous renverrons aussi, parce que vous êtes une hippie bizarre. Tout messager, et tout message qu'il porte, est disqualifié pour cause d'impureté ou de pureté.

Alors que la crise environnementale s'accélère et que des mouvements de protestation comme YouthStrike4Climate et Extinction Rebellion rendent plus difficile de ne pas voir ce à quoi nous faisons face, les gens découvrent des moyens plus inventifs pour fermer les yeux et se décharger de leurs responsabilités. Ces excuses reposent sur la conviction profonde que si nous avons vraiment des problèmes, quelqu'un viendra à notre secours quelque part : "Ils" ne laisseront pas ça arriver. Mais il n'y a pas d'eux, juste nous.

QUESTIONS ET RÉPONSES
Qu'est-ce que la rébellion de l'extinction ?
La classe politique, comme quiconque a suivi ses progrès au cours des trois dernières années peut certainement le constater aujourd'hui, est chaotique, peu disposée et, isolément, stratégiquement incapable de faire face à des crises, même à court terme, sans parler d'une vaste situation existentielle. Pourtant, une naïveté généralisée et délibérée prévaut : la croyance que le vote est la seule action politique requise pour changer un système. À moins qu'il ne s'accompagne du pouvoir concentré de la protestation - formuler des revendications précises et créer un espace dans lequel de nouvelles factions politiques peuvent se développer - le vote, bien qu'essentiel, reste un instrument brutal et faible.

Les médias, à quelques exceptions près, sont activement hostiles. Même lorsque les radiodiffuseurs couvrent ces questions, ils évitent soigneusement de mentionner le pouvoir, parlant de l'effondrement environnemental comme s'il était alimenté par des forces mystérieuses et passives, et proposant des solutions microscopiques à de vastes problèmes structurels. La série Blue Planet Live de la BBC illustre cette tendance.

Ceux qui gouvernent la nation et façonnent le discours public ne peuvent pas être chargés de la préservation de la vie sur Terre. Il n'y a pas d'autorité bienveillante qui nous protège du mal. Personne ne viendra nous sauver. Aucun d'entre nous ne peut à juste titre éviter l'appel à se rassembler pour se sauver.

La mode de la rébellion de l'extinction : L'événement Circus of Excess à Londres avait pour but de mettre en évidence le gaspillage et la nature jetable de l'industrie de la mode.
Je vois le désespoir comme une autre forme de désaveu. En levant les mains sur les calamités qui pourraient un jour nous affliger, nous les déguisons et les éloignons, transformant des choix concrets en une peur indéchiffrable. Nous pourrions nous soulager de l'acte moral en prétendant qu'il est déjà trop tard pour agir, mais ce faisant, nous condamnons les autres à la misère ou à la mort. La catastrophe frappe aujourd'hui les gens et, contrairement à ceux des pays riches qui peuvent encore se complaire dans le désespoir, ils sont obligés de réagir de manière pratique. Au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi, dévastés par le cyclone Idai, en Syrie, en Libye et au Yémen, où le chaos climatique a contribué à la guerre civile, au Guatemala, au Honduras et au Salvador, où les mauvaises récoltes, la sécheresse et l'effondrement des pêcheries ont chassé les populations de leurs foyers, le désespoir est une option. Notre inaction les a forcés à agir, car ils réagissent à des circonstances terrifiantes causées principalement par la consommation des pays riches. Les chrétiens ont raison : le désespoir est un péché.

Comme le souligne l'auteur Jeremy Lent dans un récent essai, il est presque certainement trop tard pour sauver certaines des grandes merveilles vivantes du monde, comme les récifs coralliens et les papillons monarques. Il pourrait aussi être trop tard pour empêcher que nombre des personnes les plus vulnérables du monde perdent leur logement. Mais, selon lui, à chaque augmentation du réchauffement planétaire, à chaque augmentation de la consommation de ressources matérielles, nous devrons accepter des pertes encore plus importantes, dont beaucoup peuvent encore être évitées par une transformation radicale.

Chaque transformation non linéaire de l'histoire a pris les gens par surprise. Comme l'explique Alexei Yurchak dans son livre sur l'effondrement de l'Union soviétique - Tout était éternel, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus - les systèmes semblent immuables jusqu'à leur désintégration soudaine. Dès qu'ils le font, la désintégration semble inévitable rétrospectivement. Notre système - caractérisé par une croissance économique perpétuelle sur une planète qui ne grandit pas - va inévitablement imploser. La seule question est de savoir si la transformation est planifiée ou non. Notre tâche est de veiller à ce qu'elle soit planifiée et rapide. Nous devons concevoir et construire un nouveau système fondé sur le principe selon lequel chaque génération, partout dans le monde, a un droit égal de jouir des richesses naturelles.


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MessageSujet: Re: URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE.   URGENCE CLIMATIQUE RISQUE D'HOLOCAUSTE. Icon_minitimeJeu 26 Sep - 11:23

25/09/2019

« Toute personne sur Terre dépend directement ou indirectement des océans et de la cryosphère [l’ensemble des glaces à la surface du globe] »

La perte de masse des calottes glaciaires et des glaciers est l’indicateur le plus marquant de cette fonte de la cryosphère. Celui en tout cas sur lequel le Giec a le plus de certitudes. « Cette perte de masse a doublé sur les deux dernières décennies pour le Groenland et elle a triplé pour l’Antarctique », indique la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmote, co-présidente du Giec. En Arctique, la communauté scientifique constate une réduction de la banquise en septembre – mois où s’achève la saison chaude et où s’arrête généralement la fonte des glaces – sans précédent depuis 1.000 ans.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) lance mercredi 25 septembre une alerte sur les impacts du réchauffement climatique sur l'océan et la cryosphère. Aujourd’hui, d’après le GIEC, le niveau des mers et océans monte deux fois plus vite, tout en se réchauffant. Autrement dit, l'océan s'acidifie, produisant de moins en moins d'oxygène et de poissons.

Les glaciers, la couverture neigeuse des hautes montagnes du monde entier et le permafrost des régions polaires ont tous décliné au cours des dernières décennies. En Arctique, on assiste à une réduction de la banquise sans précédent depuis 1000 ans, qui pourrait être irréversible. Selon le GIEC, la fonte des glaces de l'Arctique et de l'Antarctique fait monter le niveau de la mer de 3,6 millimètres par an, soit deux fois plus vite qu’au siècle dernier, qui a vu le niveau de la mer augmenter de 15 cm, à raison de 0,7 mm chaque année.

Les océans, des éponges climatiques qui en paient le prix fort

Autre certitude du Giec : « Les océans se sont réchauffés sans relâche depuis 1970 ». « Depuis 1993, cette cadence de réchauffement a probablement plus que doublé », précise le rapport. C’est que les océans sont des puits de chaleur qui fonctionnent à plein de régime en ces temps de réchauffement climatique. « Ils ont absorbé plus de 90 % de l’excès de chaleur » que provoque l’augmentation rapide des gaz à effet de serre, précise le Giec. Ils ont aussi capté entre 20 et 30 % des gaz à effet de serre émises par l’homme depuis les années 1980. Mais ces services rendus ne sont pas sans conséquences sur la composition de ces grandes étendues d’eau. Les océans sont plus acides et leur concentration en oxygène a baissé de 2 % en un demi-siècle, pointe cette nouvelle publication.

La montée du niveau des eaux est un phénomène qui est parti pour durer encore plusieurs siècles, d'après les prévisions du GIEC. Si on ne fait rien, à la fin du 21e siècle, le niveau des eaux pourrait croître jusqu'à 1m10, alors que si on respecte l'accord de Paris, précise le GIEC, l'augmentation du niveau des eaux serait contenue entre 30 et 60 cm.
Selon le pire des scénarios, le niveau des eaux pourrait augmenter jusqu'à 5 m en 2300, ce qui entraînera – de toute évidence – des répercussions sur les évènements climatiques. Le rapport estime que des phénomènes d'inondations ou de submersion marine qui n'avaient lieu que tous les siècles auront désormais lieu tous les ans.

Toujours selon les auteurs du rapport, les phénomènes de réchauffement de l’océan ont doublé depuis 1982. Quant aux températures du permafrost, elles n’ont jamais été aussi élevées. Sa fonte va continuer de relâcher dans l'atmosphère d'énormes quantités de CO2 et de méthane mais aussi du mercure, jusqu'ici piégé dans le sol, ce qui provoquera – et provoque déjà – des problèmes de pollution de l'eau.

15% de la production de biomasse de l'océan en péril

Or, précisent les experts, ces écosystèmes jouent un rôle essentiel pour la vie sur Terre. Les glaciers nous apportent de l’eau potable, l’océan fournit 50% de l’oxygène atmosphérique et permet de réguler le climat en captant le CO2 et en absorbant la chaleur liée aux émissions. Il est également source d’alimentation et revenus pour plus de 800 millions de personnes.
Le constat du GIEC est pourtant sans appel : l'océan arrive à saturation, s'acidifie et produit moins d'oxygène et moins de poissons. On pourrait perdre 15% de la production de biomasse de l'océan et pêcher jusqu'à 26% de poissons en moins qu'actuellement, sans compter que ce phénomène pousse les espèces à remonter vers les pôles, laissant les pays subtropicaux sans ressources.

Par ailleurs, la hausse des températures, l’acidification des océans, la salinité accrue des eaux, la multiplication des vagues de chaleurs, la hausse du niveau de la mer sont autant de bouleversements qui devraient impacter les écosystèmes marins, prévient le Giec. A la clé ? La chute des ressources marines déjà mises à mal par une surpêche ou encore de nouvelles répartitions de ces mêmes ressources, au détriment de certains pays. « Dans de nombreuses régions, la baisse d’abondance de poissons et de crustacés, due aux effets directs et indirects du changement climatique, a d’ores et déjà contribué à réduire les prises de pêche », note le Giec.

Le GIEC plaide donc, une nouvelle fois, pour que soit respecté l'accord de Paris et pour limiter le réchauffement en dessous de 2 degrés afin de pouvoir garder une chance de gérer les conséquences de ce changement climatique et de préserver l'océan et les glaciers sur terre. Une ressource vitale, dont dépendent actuellement 1,4 milliard de personnes, et dont dépendront en 2050 près de 2 milliards de personnes, la moitié des mégalopoles étant à côté des côtes ou près des montagnes.
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